
Le syndrome de Claude Bernard-Horner est l’atteinte d’un œil suite à une lésion des fibres de son système nerveux sympathique.
Toutes les infos dans notre article.
Syndrome de Claude Bernard-Horner : qu’est-ce que c’est ?
Le syndrome de Claude Bernard-Horner se caractérise par l’apparition de quatre signes cliniques :
- L’affaissement de la paupière supérieure (ptosis). Le muscle orbitaire lisse de Müller qui permet à la paupière de se relever est paralysé.
- La rétractation de la pupille (myosis). Le muscle dilatateur est partiellement paralysé. Privé de lumière, l’œil se dilate alors très lentement.
- Le recul du globe oculaire dans son orbite (énophtalmie).
- L’absence de sudation (anhidrose). Le patient ne sue pas au niveau du cou et sur le profil touché par la lésion.
Le diagnostic est souvent facile à poser pour les médecins, sauf si les signes ne sont pas très manifestes ou si certains ne sont pas clairement visibles.
Dans tous les cas, ce syndrome demande une prise en charge immédiate car il peut être la conséquence de pathologies graves.
Bon à savoir : le syndrome de Claude Bernard-Horner, abrégé CBH ou SCBH, doit son nom à deux médecins, l’un français, l’autre suisse : Claude Bernard et Johann Horner. Tous deux l’ont décrit dans la deuxième partie du XIXe siècle. Cependant, la première trace écrite de ce syndrome date du 1727. Le médecin François Pourfour du Petit l’avait en effet observé chez l’animal. Il a aussi montré que l’excitation des nerfs intercostaux conduisait à l’effet inverse. En son hommage, ce syndrome porte son nom.
Causes du syndrome de Claude Bernard-Horner
Dans tous les cas, l’apparition du syndrome de Claude Bernard-Horner est le signe que le système nerveux sympathique (qui organise la plupart des activités inconscientes de l’organisme) lié à l’œil est touché. Cette voie oculosympathique s’étend des voies optiques et se prolonge jusqu’à la base du cou.
Cette lésion peut avoir des causes multiples et variées. Parmi elles, citons notamment :
- Les AVC (accidents vasculaires cérébraux). Survenu ou qui risque de survenir si le patient souffre d’une dissection (un déchirement sans rupture) carotidienne.
- Une compression du nerf sympathique cervical.
- Une lésion de la moelle épinière ou du tronc cérébral suite à un traumatisme par exemple.
- Une lésion du bulbe rachidien.
- Une tumeur de l’hypothalamus.
- Les suites d’une opération chirurgicale ayant touché le système oculosympathique.
- Un cancer de la partie supérieure des poumons. Le syndrome apparaît lorsque les cellules cancéreuses atteignent la racine du 8e nerf cervical. Dans ce cas, il peut s’associer avec le syndrome de Pancoast-Tobias, une douleur de l’épaule irradiant jusqu’au bras.
Le syndrome peut également toucher l’enfant. Il peut alors être dû à :
- un traumatisme obstétrical : provoqué par l’étirement du plexus brachial (au niveau du cou et de l’épaule) lors d’un accouchement difficile ;
- à un neuroblastome.
Diagnostic et traitement
Au vu des nombreuses causes que le syndrome de Claude Bernard-Horner peut avoir, le traitement variera en fonction de la cause de son apparition.
Pour évaluer le syndrome, le médecin déterminera l’endroit de la lésion et réalisera un bilan étiologique complet, c’est-à-dire qu’il recherchera les causes et les facteurs de ce syndrome.
Le médecin pourra pratiquer plusieurs examens, dont : une IRM, des tests pharmacologiques.
La régression des signes cliniques est possible. Elle est soit spontanée, soit consécutive à la levée de la compression sur le nerf. Alors, une chirurgie réparatrice est envisageable afin de relever la paupière.