Phénomène de rétractation de la pupille destiné à assurer une vision optimale, témoignant de la prise d'un produit médicamenteux ou toxique ou symptôme accompagnant une pathologie, le myosis peut avoir différentes origines. Le point maintenant.
Myosis : définition
Un myosis correspond à la diminution du diamètre de la pupille. Le terme opposé au myosis est la mydriase.
Rappel : la pupille est la partie centrale de l'iris qui permet le passage de la lumière. En fonction du niveau de luminosité de l'environnement dans lequel on se trouve, l'iris se contracte, réduisant le diamètre de la pupille ou se dilate, l'augmentant alors. Ainsi une quantité plus ou moins grande de lumière entre dans l'œil.
Le diamètre de la pupille peut ainsi varier de 1 à 2 millimètres en cas d'exposition à une lumière vive, à 8 millimètres à l'obscurité. Ces mouvements de contraction et dilatation sont sous le contrôle de deux muscles oculaires.
Causes du myosis
La réduction du diamètre de la pupille est donc un phénomène normal qui permet d'ajuster la vision. Cependant, un myosis peut apparaître lors de certaines pathologies ou sous l'effet de différentes substances.
Origine médicamenteuse ou toxique
Certains médicaments entraînent un myosis :
- la morphine et ses dérivés, médicaments antalgiques ;
- la pilocarpine, un collyre utilisé pour réduire la pression à l'intérieur de l'œil en cas de glaucome ;
- la prostigmine, utilisée en cas de myasthénie (maladie entraînant une faiblesse musculaire) ;
- le chlorure d'acétylcholine, utilisée en chirurgie de l'œil.
Du côté des produits toxiques, citons :
- les substances organophosphorées (insecticides, herbicides, gaz sarin...) ;
- les stupéfiants dérivés de la morphine (héroïne, méthadone...).
Origine pathologique
Le myosis peut également être un symptôme accompagnant une pathologie oculaire ou neurologique :
- L'uvéite : il s'agit d'une inflammation de l'uvée, la membrane interne de l'œil
qui comporte l'iris notamment. L'œil est rouge, douloureux et supporte mal la lumière. Un myosis permanent accompagne la maladie. - Le syndrome de Claude Bernard Horner. Le myosis est alors associé à une chute de la paupière, à un enfoncement de l'oeil dans le globe occulaire et à la disparition du phénomène de sudation. Il est provoqué par l'atteinte d'une partie du système nerveux sympathique, provoquée par exemple par un accident vasculaire cérébral.
- Le syndrome d’Argyll Robertson, une affection rare. Il se manifeste en cas de syphilis, une maladie sexuellement transmissible, lorsqu'elle a atteint le stade tertiaire.
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