L’épisclérite est une inflammation de l’épisclère, membrane de soutien de l’œil.
Le point sur ses caractéristiques dans notre article.
Épisclérite et anatomie de l’œil
L’œil est une structure complexe permettant de capter la lumière et ainsi les volumes et les couleurs.
Le corps de l’œil est fait d’une substance gélatineuse appelée corps vitré, schématiquement entouré de trois tuniques :
- tunique externe dont la cornée ;
- tunique moyenne dont l’iris, la pupille et le cristallin ;
- tunique interne dont la rétine et le nerf optique.
La tunique externe comprend 4 entités importantes : la sclérotique, l’épisclère, la conjonctive et la cornée :
- La sclérotique enveloppe le blanc de l’œil. L’épisclère désigne la face externe de la sclérotique.
- En avant, au contact avec l’air, l’œil est recouvert par une calotte sphérique transparente : la cornée.
- Sclérotique et cornée protègent l’œil et soutiennent sa structure.
- La conjonctive est une muqueuse transparente produisant du lubrifiant recouvrant la partie de l’œil en contact avec l’air.
L’œil est un organe fragile dont l’atteinte nécessite une consultation médicale.
Épisclérite : symptômes et diagnostic
L’épisclérite se traduit par un œil rouge, non douloureux et sans baisse d’acuité visuelle.
Diagnostic d’épisclérite
L’épisclérite est souvent unilatérale. Les symptômes observés sont les suivants :
- gêne modérée ;
- larmoiement intermittent ;
- sensibilité à la lumière (photophobie) ;
- rougeur du blanc de l'œil, en secteur, disparaissant après instillation d’un collyre vasoconstricteur, la néosynéphrine.
L’examen ophtalmologique permet d’éliminer d’autres diagnostics aux caractéristiques similaires :
- hémorragie sous-conjonctivale spontanée : unilatérale, fréquente, banale, indolore, à l’examen en tâche rouge ;
- conjonctivite bactérienne (inflammation de la conjonctive) : souvent bilatérale, douleur à type de grains de sable dans l’œil avec sécrétions purulentes et rougeur diffuse à l’examen ;
- sclérite (inflammation de la sclérotique : unilatérale, douleurs intenses à la mobilisation du globe, à l’examen rougeur localisée en secteur qui ne disparaît pas à l’instillation d’un collyre vasoconstricteur (néosynéphrine).
L’affection la plus fréquente est la conjonctivite.
Causes de l’épisclérite
L’épisclérite peut être due à :
- une allergie ;
- de l’acné rosacée (affection cutanée de la femme mûre se caractérisant par des papulo-pustules des ailes du nez essentiellement) ;
- une granulomatose de Wegener, encore appelée angéite granulomateuse nécrosante.
Un épisode d’épisclérite nécessite un bilan approfondi après consultation chez l’ophtalmologue.
Traitements de l’épisclérite
L’épisclérite prend au départ la forme d’une tache plus ou moins étendue dans le blanc d’œil. Si elle évolue, l’œil devient complètement rouge.
L’épisclérite est rapidement soulagée par l’utilisation de corticoïdes locaux.
La réalisation d’examens complémentaires permet d’identifier la cause de l’épisclérite et ainsi de la traiter.
Les diagnostics différentiels de l’épisclérite sont traités comme suit :
- hémorragie sous-conjonctivale spontanée : régresse spontanément en quelques semaines, doit faire rechercher un corps étranger intra-oculaire, une hypertension artérielle ou un trouble de la coagulation ;
- conjonctivite bactérienne : hygiène des mains, prévention de l’entourage, lavages fréquents au sérum physiologique, collyre antibiotique à large spectre 4 à 6 fois/jour ;
- sclérite : nécessite également un bilan approfondi, traitement par AINS (anti-inflammatoires non-stéroïdiens) per os.
Bon à savoir : per os signifie à ingérer par la bouche.