La mydriase correspond à l'augmentation du diamètre de la pupille. Si ce réflexe permet une adaptation de la vision à l'obscurité, une dilatation de la pupille peut également témoigner de la présence d'une pathologie, d'un traumatisme ou de l'exposition à une substance donnée.
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Définition de la mydriase
La pupille, la partie noire située au centre de l'oeil, n'a pas un diamètre constant. Elle peut se retracter ou s'agrandir sous l'effet de différents facteurs. En terme médical, une pupille dilatée est appelée mydriase.
Lorsqu'il fait sombre, la pupille s'élargit pour permettre le passage d'une quantité plus importante de lumière et ainsi optimiser les capacités visuelles. Il s'agit d'un mouvement réflexe, permis par le fonctionnement de deux muscles aux effets opposés :
- l'action du muscle dilatateur de la pupille ;
- le relâchement du muscle sphincter de la pupille.
Bon à savoir : lorsqu'une pupille ne réagit plus à la quantité de lumière présente dans l'environnement, on la qualifie d'« aréactive ».
Causes de la mydriase
L'augmentation du diamètre de la pupille est donc un phénomène normal, qui permet d'ajuster la vision. Elle s'observe également en cas d'émotion positive.
Cependant, une mydriase peut apparaître lors de certaines pathologies ou sous l'effet de différentes substances.
Origine médicamenteuse ou toxique
Certaines molécules entraînent une dilatation des pupilles, par exemple :
- des anti-histaminiques ;
- des antidépresseurs tricycliques ;
- des collyres, utilisés en ophtalmologie pour réaliser des examens (exemple : fond de l’œil) ou dans le cadre du traitement de certaines affections, contenant notamment de l'atropine ou de la phényléphrine ;
- certaines drogues (cocaïne, amphétamines, LSD, ecstasy...) et l'alcool.
Important : l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) alerte sur l’existence de cas parfois mortels, pouvant faire suite à un usage accidentel ou en cas de répétition successive d'un collyre mydriatique. Le plus souvent, il s’agit d’une persistance de la dilatation de l’œil, d’une rougeur sur le visage, d’une sécheresse au niveau de la bouche, symptômes qui interviennent dans la demi-heure qui suit l’administration du collyre. Généralement transitoires, ils disparaissent dans les 4 à 6 heures mais peuvent durer jusqu’à 12 à 24 heures.
Bon à savoir : la belladonne est une plante contenant de l'atropine. Elle tire son nom de l'italien « bella dona », qui signifie « belle femme ». En effet, à la Renaissance, certaines femmes déposaient quelques gouttes du jus de cette plante dans leurs yeux pour dilater leurs pupilles et donner de la profondeur à leur regard.
Mydriase pathologique
Une mydriase peut traduire une atteinte des régions du cerveau qui commandent la vision, du nerf optique ou oculomoteur, consécutive à un accident (traumatisme crânien), à la présence d'une tumeur, un AVC... Elle s'observe chez les patients en état de coma très avancé et est un signe caractéristique du décès.
Elle peut apparaître en cas de pathologies d'origine infectieuse, provoquée par des toxines bactériennes responsables de paralysie musculaire :
- le botulisme, une maladie provoquée par la bactérie Clostridium botulinum au cours d'intoxications alimentaires ;
- la diphtérie (Corynébactérie), dont la contamination se déroule essentiellement par voie aérienne, maladie devenue rare grâce à la vaccination.
Remarque : il existe des cas de mydriase dite "paradoxale" : la pupille se dilate à la lumière et se contracte à l'obscurité. Elle s'observe par exemple dans le cadre d'une maladie rétinienne grave, l'amaurose congénitale de Leber.
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